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Affichage des articles associés au libellé roman noir

Après Watts

 La cavale de Kenyatta – Donald Goines – Série noire 2427  06/1996 Troisième opus des aventures de Kenyatta. Plus qu'un roman noir, plein de noirs plein de colère, c'est un reportage au sein du ghetto parmi ceux qui pensent que la violence peut amener à une solution, ou peut-être plus simplement les soulager momentanément de leur rage et de leur frustration. Le métier de leader de guérillero urbain demande de la chance et du détachement pour la mort de ses camarades de combats. Mais savoir que ses troupes ont disparu après un assaut au lance flammes et sous le feu des tanks torture la conscience du chef. Celle du détective noir lancé sur ses traces et qui a vu les insurgés qui tentait de se rendre froidement abattu n'est pas plus sereine. Datant du début des années soixante-dix, nous avons un piratage d'avion au menu, — 86 détournements en 1969 —, et une fusillade dans une station d'essence qui provoquera un incendie spectaculaire. L'écriture sèche et cinématogr

Fin de partie en Zoldavie ?

 Train perdu wagon mort — Jean-Bernard Pouy — Points 03/2008 Pouy nous entraîne dans un wagon-lit à destination de la Zoldavie sur des rails étranges dans une réalité parallèle, un trou noir à train. Dix-huit pékins perdus dans la plaine zoldave. Et bien sûr, les portables ne passent pas, mais les heures passent, l'inquiétude croît et les fulmènes(1) puent. Dans le wagon isolé, immobile, démarre un roman noir oppressant, un cauchemar de questions sans réponses. Des morts mystérieuses, un rapport secret, un espion, une rousse sexy et rock'n roll, des avions en rase-mottes, des tracteurs soviétique convertis en locomotive feront avancer le récit et augmenteront la tension. Guerre, pandémie, manipulation, toutes les options restent ouvertes. Cette longue nouvelle rudement bien menée fait écho à notre siècle où s'accumoncèlent  les inquiétudes et les questions et que nous quitterons sans réponse. Du bon Pouy, sombre, ironique et philosophique qui nous abandonne dans une partie

Assurance viatique

 Même les scélérats... — Laurence Block — Points Sept 1998 Un honnête roman policier où Matt Scudder mènera à bien trois enquêtes et confondra trois assassins. Écrit à une époque où le Sida était sans remède, il m'a fait découvrir un mécanisme d'assurances particulièrement obscène. Le viager est connu de tous, un pari sur la mort prochaine de son prochain, la tontine est plus discrète et plus rigolote et vous place en même temps en situation de victime et de vautour, mais l'assurance viatique est le nec plus ultra de la malfaisance. Il s'agit de racheter l'assurance vie de personnes en phase terminale et d'espérer, bien sûr, que le malade ne joue pas à l'arapède. Pratique courante en Amérique du Nord, elle a produit ses effets délétères aussi bien chez les spéculateurs que chez les assurés ordinaires. Encore un produit terrifiant du libéralisme financier. Extrait : Le petit bout d'après-midi qui me restait ne me permis pas de faire grand-chose. Je ne réu
 Vaines recherches — Hugues Pagan — Fleuve noir Spécial Police n° 2074 Nov 1987   Quatrième livre de Pagan, paru en 1984, la première scène a lieu le 22 juillet 1982 où un jeune français pas encore majeur, pas assez gaulois, est tué par des beaufs justiciers et racistes. Deuxième roman avec l'inspecteur Schneider, celui de La Mort dans une voiture solitaire. Toujours suicidaire, toujours désabusé, toujours avec son 45 de 1911. Un polar bientôt historique, on voit encore des 403 et des poulets qui patrouillent en 4L. Il fait chaud, très chaud, peu de clim, pas de Web et pas de portables. Une histoire de drogue et de faux tueur en série. La vedette du polar, c'est l'arme du tueur, une US M1 mise en service en 1942. Assez curieusement, Pagan lui fait tirer la munition de 30 x 30 de la Winchester 1894 au lieu de la .30 Carbine. C'est bien noir, même glauque, et le passé algérien de Schneider est la clef du mystère. Contre tout attente ça finit bien, enfin pas trop mal car o

Mise à sac (1967)

 En coupe réglée — Richard Stark — Série noire Gallimard 05/1995 Cinquième opus des aventures de Parker, paru en 1964. Titre anglais « The Score » et aussi « Killtown ». Une armée de voleurs cambriole toute une ville. Un scénario en or tourné en 1967 par Alain Cavalier avec Michel Constantin dans le rôle de Parker sous le titre « Mise à sac ». Stark/Westlake affine son personnage de Parker, le voleur rationnel. Il lui manque encore sa moitié, Claire qu'il rencontre dans « The Rare Coin Score ». La traduction française, au standard de la série noire d'après guerre est très médiocre et a de plus très mal vieillie. On n'y trouve des feux, des coffios, du ravito, des Fidegarce, un endroit choucard, un sacré loquedu, et une ville à poirer. Un sabir qui doit être incompréhensible pour notre génération Y. Un bon polar qui mériterait une nouvelle version française. Extrait : Grofield adorait regarder Parker travailler. À le voir, avant ou après un braquage, on pouvait le prendre po

Raner découpe et gagne

 Dingo Dague – Klotz – Christian Bourgois 2 T 1975 Un Raner insolite qui s'aventure entre le fantastique médiéval et la science fiction sur fond de tripatouillage de génome. Un Raner qui travaille à la dague high tech, compromis entre le kriss malais et la tronçonneuse. Un Raner futuriste qui prévoit l'empoisonnement de l'humanité par le plastique, et qui anticipe en page 45 sur la réforme de l'orthographe en 1990 du mot imbécilité déjà orthographié avec un seul l. Un Raner qui ne perd pas le nord et obtient un demi-milliard pour ses services, sévices compris. Atypique, audacieux, amusant. Extraits : Il était rond, ras et riant. La soixantaine molle. Une blouse douteuse. Il apparut au fond du couloir et traîna la savate vers le nouvel arrivant.(page 69) Raner possédait le manuscrit original des mémoires de Philippe de Comingues où le chef militaire raconte que, lors de l'assaut du château de Norpoix féal et félon, il avait vu trois hommes, dont un chevalier en armur

Vacances dans les îles grecques

Alpha Beretta – Klotz – Christian Bourgois éditeur 25/09/1971 Cent pour cent Reiner, cent pour cent Klotz, deux cent pour cent alimentaire, mais fort bien maitrisé, des vacances sur une île grecque plus cauchemardesque que tous les Koh lanta réunis. Reiner, en super-bandit inaltérable et impitoyable va faire le ménage par le vide. Vae victis, rétorqua-t-il en allumant une Boyard blanche tiré d'un paquet bleu comme l'enfer.   Extraits : Gregori Misoukos épongea le pus qui suintait de sa fistule sous-maxillaire. Du plus loin qu'il se rappelait, il l'avait toujours eue, le major de son régiment lui avait révélé qu'il tenait ça de son père, c'était l'héritage syphilitique, le seul qu'il lui ait légué. (page 43)    Elle contempla l'éclat des pierres sous les rayons de la lune.  « Combien d'hommes sont morts pour ça ? – Je ne compte jamais », dit Reiner. (page 252) 

Lethal injection

 Injection mortelle – Jim Nisbet – Rivages noir - Jan 1991 La mortelle randonnée du bon docteur Royce, le virtuose de la seringue. Qui débute par l'exécution par injection d'un noir innocent dans une prison du Texas. Et qui se poursuit par la quête d'une impossible rédemption d'un alcoolique dans le milieu des criminels morphinomanes. Tuant. À vous dégouter de la peine de mort et des paradis artificiels. Un Nisbet au sommet de son art, qui manie la plume comme un scalpel pour mettre en pleine lumière les troubles désirs profonds de la bête humaine. Un Nisbet pétri de culture française qui dégaine à propos, Jean Genet dans le miracle de la rose. Une lecture d'actualité aussi, quand Trump profite de ses derniers instants de pouvoir pour multiplier les exécutions. Dernier mémo, les tests ADN ont innocentés 174 condamnés à mort depuis l'an 2000. Extraits : Pourquoi s'en faire maintenant ? “Donne-leur une juste compréhension d'eux-mêmes, et de tes promesses ;

You stiffed me !

Sous le signe du rasoir – Jim Nisbet – Rivages/Écrits noirs - Avril 1994  Un noir profond, sans reflet, sans éclat, d'un désespoir total ; le tableau d'une Amérique qui s'est noyée dans son rêve de réussite individuelle. Un noir sculpté au rasoir sabre dans une peau blême, tatouée et meurtrie. Un noir où s'envole les chevalets de torture et où on vole les engrenages d'une transmission cassée. Un noir où vous rirez, mais jaune. Un noir où des dieux distraits jouent votre destinée avec des dés pipés. Un noir où votre espoir est aussi bref que la vie de la souris en face du python affamé. Un excellent noir de Jim Nisbet, pas d'arnaque. Extraits : Bien sûr c'est l'Amérique. Terre des hommes libres, aussi longtemps que vous ne vous noyez pas, que vous ne mourez pas de faim ou que vous ne faites pas écraser par le gouvernement. (page 89) — Vous arrive-t-il de vous interroger, demanda Celeste, en montrant une rangée d'affiches, sur les raisons pour lesquell

Ulysse's Dog

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Le chien d'Ulysse – Jim Nisbet – Rivages noir Mai 1993 – ISBN 9782869306752  Ford Fairlane 1964 – V8 «K-code» 289 de 271 ch   Relu ce curieux livre, bourré d'amphètes et de références littéraires, d'Argos à Joyce en passant par Verlaine et même Diogène avec sa lanterne et en VO. Où un vrai dur, Windrow – suivez le cordon –, aidé parfois par une pulpeuse racoleuse amoureuse dénommée Sœur Opium Jade – tout un programme –, va collectionner les cadavres et les coups sur la tête. Le privé va écraser l'accélérateur de sa Ford Fairlane 1964 et Chi-chi la vicieuse tueuse. On reste sur la crête entre vrai polar et parodie du genre. La scène finale, où tout nous sera révélé,  est grandiose et gore en même temps. Un maître tardif du polar qui vise juste. À ne pas louper. Extraits : Sœur Opium Jade roula les yeux à Windrow et roucoula : — Mary Simms, Harry. C'est Cooka qui m'a envoyée. Elle a dit que tu pourrais me trouver du boulot. J'ai besoin d'un boulot, Harry.

Du rififi marécageux

 Histoire de la nuit – Laurent Mauvignier – Éditions de minuit 09/2020 Bien fait, bien poisseux, bien bouseux, bien crapuleux et plus écœurant que terrifiant. Et bien sûr la cavalerie est encore en retard. Mon deuxième Mauvignier. Impression mitigée, doué mais il frappe en dessous de la ceinture. Extrait : C'est fini les petits extras sur les aires d'autoroutes? Denis qui se met à sourire, presqu'à rire – mais pas un rire ouvert, plutôt un rire adressé au souvenir d'un moment dont il s'étonne encore, et qu'il cache presque timidement derrière son poing refermé devant sa bouche. Puis il laisse planer l'écho des mots, quelque chose de creux que ses phrases font résonner dans l'espace.

New song : Sex, alcohol and guns...

FAY — Larry BROWN — Gallmeister Janvier 2017     Armes, sexe et alcool sont les seules boussoles de cette Amérique post-moderne qui a perdu les principes de sa foi calviniste. C'est dans ce cadre sans espoir, qu'une jeune fille de dix-sept ans, trop belle et trop désirable, fugue pour échapper à la violence et à la misère de son foyer. Ça ne peut pas s'arranger. Le rêve américain a viré définitivement au cauchemar. Comme une chute sans fin. C'est prenant et désespérant. Brown fait du bon boulot pour nous mettre le moral à zéro. Pauvre Fay et pauvre de nous. Même la rédemption nous sera refusée.  Extraits : Il doubla deux voitures et elle regarda les gens qui se trouvaient à l'intérieur, se demanda où ils allaient. Il y avait tant de gens, sur la route. Tout le temps. Parfois, elle avait l'impression qu'il y avait trop de gens, dans le monde.  Fumer à nouveau. En avoir une entre les doigts. Tous les chewing-gums et les bonbons qu'elle s'ét

Vaillant cœur breton et pognon sale du sang bleu.

 Richesse oblige — Hannelore Cayre — Métailié 2020   Jouissif, instructif et inventif, je kiffe encore Cayre pour son odyssée d'une fracassée cocasse. Cocasse, mais efficace dans la traque et l'effacement d'ignobles vampires affairistes aussi assoiffés de sous que de sang. Le montage en parallèle de la Commune et de notre époque déliquescente est glaçant. Thiers et la FNSEA dans le même bateau, reste à espérer que nous ne finirons pas sous l'eau. Extraits : … je suis tombée sur une phrase de Flaubert aussi méprisante que pertinente : “Le peuple accepte tous les tyrans pourvu qu’on lui laisse le museau dans la gamelle.” Chaque fois qu’on la lui retire, sa gamelle, au peuple, il gueule et descend dans les rues manifester alors que les ressources se raréfient, qu’il n’y a plus d’animaux, que les saisons se déglinguent et que la mer est pleine de plastique. On n’ira nulle part comme ça. Alors l’idée m’est venue de faire en sorte qu’il la trouve tellement dégueulasse

Le prosatier aux semelles de plomb

 Malamorte — Antoine Albertini — 2019 La description d'une Corse en décomposition, bien loin de la fiction des valeurs ancestrales et éternelles sonne juste. Mais tout le reste est distordu, comme le cambut des noms pour éviter d'éventuelles suites judiciaires. C'est vraisemblable, mais ça sent le carton pâte. C'est vrai qu'on se la joue beaucoup chez nous, on fait du cinéma mais pas encore du grand guignol. U troppu stroppia (l'excès nuit). Et la caricature est un art complexe et délicat à manipuler. Rien à dire sur le style, il n'y en a pas.

Commis d'office, premier opus prometteur.

Drôle, sombre, émouvant. Mi polar, mi documentaire sur la misère de la justice française. La septième puissance mondiale, – encore sixième en 2004 –, a une justice digne de la cent-cinquantième. Comme la hausse des prévenus est inversement proportionnelle à la hausse des revenus de la grande bringue aux yeux bandés, ça ne va pas s'améliorer. Hannelore règle ses comptes comme son héros, par la bande et la magie du verbe. Plaidoirie impeccable, Maître Cayre.     Extraits : Doué en rien et bon à tout, je m'était inscrit après le bac sur les conseils de mon père dans ce qui était d'abord une fac de droite avant d'être une fac de droit.    Clairvaux pour un pénaliste , c’est un peu comme Memphis pour un rocker ou Zion pour un rasta ; ça n’est pas rien. Et me voilà parti en goguette avec trois voyous de dix ans plus jeunes que moi, minces, bien sapés, riches, dangereux. Je sentais que ma place était celle du brave gland que l'on doit se coltiner en soi

Derrick au poing – Plus de sang que de pétrole et pas de pactole.

Le numéro 10 de l'éphémère série super noire. Paru en 1975. Écrit à quatre mains, Jean-Pierre Bastid et Michel Martens. Rempli de testostérone et de citations latines. Du classique bien saignant et flamboyant. Calibré pour un film de série B. Les auteurs s'amusent à mettre en balance, la violence des truands et celle des dirigeants. Vite lu, vite oublié. Moralité : le crime cruel fait couler le rimmel. Extraits : L'homme vacillait sous la poutrelle. À chaque oscillation, il essayait de se raccrocher au derrick. Ce qu'il aurait peut-être réussi à faire si le Grayform n'avait eu que des mouvements de tangage. Ce fut le roulis qui eut sa peau, obligeant l'ouvrier à lâcher prise. Un autre cri poignant déchira les tympans. Le corps tomba en tournoyant et la force du vent était telle qu'il heurta la mer à une vingtaine de mètres de la plate-forme. (page 85) Mêlé au vent et à l'éclatement des lames, un bruit épouvantable s'élevait de l'ensemble

Comeback. Dix-septième opus des aventures mouvementées de Parker...

 Relu le retour de Parker. En grande forme. Il fait des étincelles. Butin : 400 000 $. Bilan : 5 morts, 12 blessés, 1 vexée. Efficace, mais pas sans bavures. Pas bavard, mais drôle. Pas sentimental, mais fiable. Mon super héros préféré. Vive l'Amérique !  Extrait : C'était la première fois que Parker se voyait offrir un pot-de-vin pour retrouver l'argent qu'il avait lui-même volé. (page 169)

Prison Mass. Mille et une nuits – Octobre 1994.

 Une longue nouvelle. Trois prisonniers assistent à une messe. Mille Watts, Vanneur et le Kid. C'est Noël. À chacun ses soucis, ses peines, sa peine, ses espoirs et ses regrets. Ses croyances et ses doutes. Tandis que l'office se déroule, ils revoient leurs vies d'avant et les événements qui ont menés à leur enfermement. Ils sont tous trois bien différents. L'un d'entre eux espère, par l'écriture, retrouver du sens, sortir du néant, imprimer sa marque. Incidemment, tous trois sont noir de peau. Chester Himes avait 19 ans quand il en a pris pour 20 ans. Extraits : (Page 17) Il avait de belles mains longues, d'une douce nuance ambrée brillante et translucide, couronnées de minuscules ongles roses. Enroulées autour de la crosse d'un revolver de calibre 45, elles ressemblaient aux tendons grimpants du sumac vénéneux. (Page 26) De toute façon, raisonna-t-il, la mort n'est rien d'autre qu'un analgésique qu'il faut accueillir avec le sourire.

Cuba libre, euphémisme ou oxymore ?

MÉTAILIÉ – Octobre 1994 – traduit par François Maspero – 9782864241836 Relu « Nombre de torero ». Un quart de siècle après sa sortie des presses. Un polar nostalgique et autobiographique. Chili, Allemagne réunie, guérilla, exil et « shit job ». Avant l'éveil du conteur. Avant l'envol de l'auteur. Une belle histoire d'amour triste, entrelaçant rapaces nazis et charognards de la Stasi. Un traité sur l'art de perdre et un des meilleurs romans de Sepúlveda. À relire encore et encore...

Couvrez ce sein, que je ne saurais voir. The gay boys aren't gay at all

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Bookporn II The Corpse on the Dike - Janwillem van de Wetering - 1976 (10/18 - Juin 1986) La troisième enquête du commissaire et des deux G., ma jauge des Wetering à découvrir s'approche du zéro. Délicieusement loufoque, avec un chat a demi moustachu, une souris qui balance et même un éléphant savant. Plus proche d'Alice que de Maigret. On découvre une hollande libérale et libertaire, bien éloignée de notre hexagone inquisiteur et jacobin. Les trois policiers reconstitueront le puzzle en méditant. Le zen est toujours omniprésent. Et le mauvais karma du criminel scellera son sort. Une citation troublante : (Page 158)  Il prit brusquement conscience d'un fait qu'il du mal à admettre. Pour eux nous sommes des infidèles, se dit-il. Leur foi est si profonde que ne pas collaborer, c'est trahir. Ils sont prêts à sortir les armes, l'épée ou le pistolet, par acte de foi, simplement pour amener quelqu'un à reconnaître leur vérité. Si l'infidèle refuse d&