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Hisse et haut

 Pavillon noir — Rafael Sabatini — Phébus 1994 Une somptueuse histoire de pirates dans les caraïbes avec Sir Henry Morgan en guest star. Le héros est français, gentilhomme huguenot. Il est beau, et aussi habile à l'épée qu'a imaginer des stratagèmes pour tromper l'ennemi. L'héroïne est anglaise, riche et belle à faire tourner les cœurs les plus endurcis. Le barbon est le major Sands, aussi sot et fat qu'il convient pour ce rôle. Le méchant est féroce, sournois et libidineux. La lutte sera superbe et nous tremblerons pendant plus de deux cent pages. Et c'est le seul défaut de ce formidable roman d'aventures : un peu trop court à mon gout.  Extrait : Un nuage assombrissait son visage faunesque, luisant de convoitise. Ses petits yeux bridés étaient soucieux. Sa lèvre, à l'endroit où ses dents l'avaient mordue, saignait et une gouttelette rouge était tombée dans sa barbe noire et broussailleuse. (page 131)

José Moselli, l'écrivain oublié

Le dernier pirate – José Moselli – 1924   Petit roman d'aventure maritime écrit au lendemain de la grande guerre (1924) et guère flatteur pour les Boches. Après le torpillage du Lusitania et les gaz de combats, la popularité déjà basse du teuton touchait le fond. J'avais découvert Moselli au début des années 70, avec La fin d'Illa chez Marabout, de la très bonne SF. Une histoire bien construite et bien écrite, avec un réalisme et une précision technique sur les bateaux et la navigation qui trahit son long passé de marin sur toutes les mers du globe.  Un écrivain qui mériterait une réédition de ses œuvres. Extraits : Grâce au calme de la mer, l’opération a été assez vite faite. Nous nous sommes servis des manches de caoutchouc du Yankee pour transvaser le liquide. J’ai fait le plein des soutes. Et l’Emma Lindquist s’est remis en route. J’ai eu une brève hésitation. Il faut ce qu’il faut, mais pas plus. Le Yankee était, malheureusement pour lui, trop près de la côte d’Anglete