Derrick au poing – Plus de sang que de pétrole et pas de pactole.

Le numéro 10 de l'éphémère série super noire. Paru en 1975. Écrit à quatre mains, Jean-Pierre Bastid et Michel Martens.
Rempli de testostérone et de citations latines. Du classique bien saignant et flamboyant. Calibré pour un film de série B. Les auteurs s'amusent à mettre en balance, la violence des truands et celle des dirigeants. Vite lu, vite oublié.
Moralité : le crime cruel fait couler le rimmel.


Extraits :

L'homme vacillait sous la poutrelle. À chaque oscillation, il essayait de se raccrocher au derrick. Ce qu'il aurait peut-être réussi à faire si le Grayform n'avait eu que des mouvements de tangage. Ce fut le roulis qui eut sa peau, obligeant l'ouvrier à lâcher prise.
Un autre cri poignant déchira les tympans.
Le corps tomba en tournoyant et la force du vent était telle qu'il heurta la mer à une vingtaine de mètres de la plate-forme. (page 85)

Mêlé au vent et à l'éclatement des lames, un bruit épouvantable s'élevait de l'ensemble du Grayform. Arrivés au bord de la plate-forme, Benz et Groeninck immobilisèrent Froissard contre la rambarde, le dos à la mer. Ils détournèrent la tête vers le gouffre bouillonnant quand La Chesnaye appuya son automatique à la base du nez de Froissard.
À part eux, personne n'entendit le coup de feu.(page 159)




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