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Affichage des articles associés au libellé suicide

L"effondrement, c'est maintenant

 Après avoir nié l'évidence du changement climatique pendant un demi-siècle, les éditorialistes nient la survenue possible d'un collapse. Mais pauvres pommes, nous y sommes déjà et profond. Une pandémie mondiale, des virus et des maladies tropicales partout, une guerre féroce en Europe entre nationalistes d'extrême-droite, une pénurie d'eau, et une épidémie d'obèses dans les pays riches et des morts par milliers de famine dans les pays pauvres. Politiquement les nazis ont pris le pouvoir en Suède et les fascistes sont de retour en Italie. Les États-unis sont proche de la guerre civile, les Républicains étant visiblement en train de faire sécession. Je passe vite sur les pénuries d'énergie qui sont paradoxalement une bonne nouvelle, mais qui vont contribuer à désorganiser la société capitaliste. Pour le cas particulier de la France, son système de santé est à l'agonie et les mesures prises semblent plus aggraver la situation qu'y remédier. Notre taux de m

Rien ne va plus !

 Sombre complice — Jim Nisbet – Rivages/noir 10/2005 Sombre polar. Banerjhee est un époux attentionné, un père responsable, un chimiste exceptionnel, un employé loyal et un citoyen respectueux des lois. Las, les financiers libéraux l'expulseront de son job et la poisse au cul verdâtre le mènera au mauvais endroit, là où les frontières entre flics et voyous sont bien trop flous. Les jeux sont faits. Rien ne va plus. Un livre plein de nostalgie et d'ironie sur une société absurde et dure qui nous pousse vers la dernière sortie. Extrait : Garder rancune, c'est comme laisser vivre quelqu'un dans sa tête gratos, sans loyer à payer. Panneau vu au bord de la route à Ogeden, Caroline du Nord. (page 11)

Élever des poulpes et élire des marcos...

 Si j'avais encore besoin d'une preuve de l'imbécillité des humains et de leur totale inaptitude à percevoir le réel, je suis servi ce matin. Pauvres Pieuvres. Mais elles sont destinées sans doute à nous survivre après notre suicide collectif et elles pourront apprendre à écrire pour narrer notre navrante saga.

Un titre magnifique

Vivre fatigue — Jean-Claude Izzo — Librio 2€ 208 02/1998 imp 01/2016 Des nouvelles brèves mais intenses. À déguster lentement pour en apprécier l'amertume. Un goût complexe et long en bouche, contrepoint subtil de la courte douceur du bonheur. Avec une ville ensoleillée, des alcools parfumés, une brise salée et des crânes rasés, empoisonnés par des théories aussi fumeuses que mortifères.

Attali s'avance masqué, bientôt la burka ?

 Aperçu Jacques Attali à la télé (Quotidien) porteur de deux masques empilés qui lui décollaient les oreilles comme un clown de cartoon. L'homme de la confusion et de l'ambiguïté a passé son temps à se présenter comme une victime tout en ajustant continuellement ses protections. Ceinture et bretelles, l'homme du néo-libéralisme honteux est terrifié par les virus issus de la croissance sans fin. S'il veut éviter la burka ou la tenue de cosmonaute, il ne lui reste plus que le seppuku.

I would prefer not to — J'aimerai mieux pas

 L'imitation de Bartleby — Julien Battesti — Gallimard L'infini Sept 2019. Si vous êtes parcouru par la sotte sensation d'avoir lu tous les livres, essayez le roman de Battesti. Une nouvelle sur la nouvelle de Melville entremêlant théologie et traduction, suicide et hernie discale, linguistique et lesbianisme radical. Cette mise en abyme vous flanquera le vertige et l'impression fausse, mais agréable d'être devenu intelligent. L'impression de savoir mieux ce qui meut Bartleby. De la coke en solde. Extraits : Les premières lignes de Bartleby, ou la formule , dans lesquelles Deleuze assène une fois pour toutes que Bartleby n'est pas une  métaphore « ni le symbole de quoi que ce soit », m'avaient, je dois bien l'admettre, un peu intimidé. Il y eut une période pendant laquelle je m'étais mis à douter de l'intérêt des notes que j'avais prises aux fins d'approcher ce que mes professeurs de théologie appelaient le sens anagogique, qui est u

Aphorismes d'Octobre.

 Nous préférons le mensonge qui nous arrange à la vérité qui nous dérange. Croire au progrès éternel, c'est vénérer un dieu cruel. La preuve ontologique de dieu me convainc moins que la preuve oncologique du cancer. Trump n'est pas encore mort. Si ce n'est la preuve de l'inexistence de dieu, c'est au moins la preuve de son indifférence. Royal. Glousse ma poule, pas aussi grosse que la grenouille. Debray. Écrit beaucoup, écrit bien, n'éclaire rien. La croissance sans fin.  La croyance du con et du cancer.

Un Apache nous quitte à la fin de sa grande climatérique.

Dominique Kalifa, un historien qui savait raconter l'histoire qui fascine et qui interroge. Un podcast sur France Cul : Le cours de l'histoire – 18 septembre 2020 Quelques bouquins : - L'Encre et le Sang : récits de crimes et société à la Belle Époque, Paris, Fayard, 1995 - Crime et culture au XIXe siècle, Paris, Perrin, coll. « Pour l'histoire », 2005 - Les Bas-fonds. Histoire d'un imaginaire, Paris, Seuil, 2013 Avec environ 9 000 décès par suicide par an, la France présente un des taux de suicide les plus élevés d'Europe. Il s'agit donc d'un problème majeur de santé publique dont l'impact en termes humains et économiques est important.