Articles

Affichage des articles associés au libellé sociologie

Quinze ans après

 Le sang nouveau est arrivé — Patrick Declerck — Folio 10/2007 Ayant écouté Declerck pérorer sur Nietzsche fin septembre sur France cul, j'ai fait l'emplette de quatre livres du sus-dit. J'ai commencé par le plus fin. Pas déçu. Ça remue. Et rien ne s'améliore quinze ans après. Au contraire, la machine à broyer le hors norme tourne de plus en plus vite. Avec la même langue de bois : c'est leur choix ! Le SDF choisit l'hypothermie, le migrant la noyade et le chômeur le suicide. Mais c'est la rançon de la société du progrès. Le libéral reste droit dans ses bottes. Extrait : Et derrière nos bienveillantes démocraties, se cache, mutique, mais vigilante, une totalitaire obligation : Citoyen sera productif ou, lentement, et passivement, et sans bruit, mis à mort. Que l’on ne s’y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, et nécessaire. L’ordre social est à ce prix. (page 106)  Quel contrat social ? Où est-il ce parchemin de m

Économie et culture d'une île

 Le racisme en Corse — Marie Peretti-Ndiaye — Albiana 03/2014 Excellent travail universitaire qui contredit toutes les idées habituelles ou historiques sur l'évolution de la société corse en ce début de siècle. Et il met en évidence l'importance du fait économique sur cette île. La fascination pour un passé largement fantasmé et l'obsession culturelle ne doit pas faire l'impasse sur la construction d'une économie pour ce territoire et pour un avenir, — inquiétant —, à construire. Extrait : Car si, comme le souligne un universitaire insulaire, aujourd'hui, on ne dira plus de quelqu'un : c'est un pied-noir ou un fils de pieds-noirs , la catégorie et les représentations qui lui sont attachées ont fait l'objet d'une transmission à la fois efficace et sélective. Efficace, car les « pieds-noirs » constituent une image de la domination qui explique — et légitime parfois — la naissance de la contestation autonomiste puis nationaliste ; sélective, car ell

Ah, ça ira, ça ira, ça ira

Le Petit-Bourgeois gentilhomme – Alain Accardo – Agone   Recension difficile, nous sommes tous des Emma Bovary ! Une explication marxisante et déprimante de l'atonie politique de nos concitoyens. Une population mononeuroné par une école visant uniquement à l'adaptation aux postes de travail et des médias tout à leur traque de moments de cerveaux disponibles pour Coca. Des politiques impuissants, réduits à exalter le culte de Mammon et de la confusion, des guerres sans mort, de l'écologie sans effort, des muscles sans sport, de la religion sans tchador et de la merde inodore. Et le veau d'or est toujours debout ! Les classes moyennes sont les harkis des aristocrates de la finance triomphante. Ils entrainent les classes laborieuses chères à Marchais dans l'aliénation, la fausse conscience sans en être conscient eux-mêmes : « Tels des chevaux logés tout au fond de la mine, ils tirent aveuglément leurs wagonnets, sans autre souci que leur picotin. » Picoté par leur mauv