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Affichage des articles associés au libellé Nationalisme

L"effondrement, c'est maintenant

 Après avoir nié l'évidence du changement climatique pendant un demi-siècle, les éditorialistes nient la survenue possible d'un collapse. Mais pauvres pommes, nous y sommes déjà et profond. Une pandémie mondiale, des virus et des maladies tropicales partout, une guerre féroce en Europe entre nationalistes d'extrême-droite, une pénurie d'eau, et une épidémie d'obèses dans les pays riches et des morts par milliers de famine dans les pays pauvres. Politiquement les nazis ont pris le pouvoir en Suède et les fascistes sont de retour en Italie. Les États-unis sont proche de la guerre civile, les Républicains étant visiblement en train de faire sécession. Je passe vite sur les pénuries d'énergie qui sont paradoxalement une bonne nouvelle, mais qui vont contribuer à désorganiser la société capitaliste. Pour le cas particulier de la France, son système de santé est à l'agonie et les mesures prises semblent plus aggraver la situation qu'y remédier. Notre taux de m

Économie et culture d'une île

 Le racisme en Corse — Marie Peretti-Ndiaye — Albiana 03/2014 Excellent travail universitaire qui contredit toutes les idées habituelles ou historiques sur l'évolution de la société corse en ce début de siècle. Et il met en évidence l'importance du fait économique sur cette île. La fascination pour un passé largement fantasmé et l'obsession culturelle ne doit pas faire l'impasse sur la construction d'une économie pour ce territoire et pour un avenir, — inquiétant —, à construire. Extrait : Car si, comme le souligne un universitaire insulaire, aujourd'hui, on ne dira plus de quelqu'un : c'est un pied-noir ou un fils de pieds-noirs , la catégorie et les représentations qui lui sont attachées ont fait l'objet d'une transmission à la fois efficace et sélective. Efficace, car les « pieds-noirs » constituent une image de la domination qui explique — et légitime parfois — la naissance de la contestation autonomiste puis nationaliste ; sélective, car ell

Antivax, crécelle et entonnoir

E.C. mon voisin de blog à écrit un billet plein d'humour, sur l'appli crécelle pour remplacer le passe sanitaire. Avec l'antienne sur la liberté.  Les antivax diffusent le coronavirus, et en même temps le virus de la connerie, le virus du nationalisme et le virus de l'extrême droite. Je ne défilerai pas avec Florian Philippot, Nicolas Dupont-Aignan et Martine Wonner. La liberté de contaminer son prochain est aussi sympathique que la liberté de gazer des nazis. Brassens, mon chanteur préféré, a renvoyé dos à dos les oncles Martin et Gaston malgré l'épaisse fumée sortie d'Auschwitz. Plutôt que la crécelle, je suggère le port obligatoire de l'entonnoir pour les antivax.

Vivre doucement à Cinq Bougies !

Champlan a disparu. Pas le Champlan de l'Essone, celui d'un haut lieu de la résistance en Corse aux forces allemandes le 10 septembre 1943. À l'emplacement ancien se trouve un hameau nommé « Campu pianu », dont la traduction en français est doublement ambiguë : Campu peut, en même temps, se comprendre comme un pré ou bien par le verbe vivre et pianu a encore plus de traductions possibles, soit un adverbe signifiant doucement ou lentement, soit un nom désignant un étage ou un plateau ou encore un plan, et enfin un adjectif plat. Pendant la révolution française, Saint-Cyr prit le curieux nom de Cinq Bougies, afin que le vocable de cette commune ne puisse évoquer ni la religion (saint) ni la royauté (Sire, ici confondu avec cire). Les zélotes révolutionnaires ou nationalistes n'ont pas plus le sens du ridicule que celui de la nuance pour l'exercice toujours difficile de la traduction.

Braquo, Natio, les deux faces d'une même pièce...

 Natio — Michel Ucciani — La Manufacture de livres Mars 2020 Le deuxième confinement a désorganisé un peu plus ma médiathèque et m'a contraint à un choix inhabituel, le témoignage d'un ancien Natio. Une bio honnête d'une vie qui l'a été beaucoup moins. Plus facile à lire que le pavé de Jackson sur de Gaulle. Et qui évoque un monde que j'ai bien connu, et des gens que j'ai trop souvent vu. À l'inverse des barbus du jihad, ils avaient tous le crane à nu, sans doute pour avoir moins chaud sous la cagoule. La deuxième partie du bouquin est une fastidieuse litanie de braquages et de séjours en prison. La fascination pour ce genre, récits de délinquants ou enquête de journalistes sur le milieu, m'interroge. Pas l'ombre d'une réflexion philosophique ou sociologique. Pas de doutes, pas de questionnements, le degré zéro de l'introspection. C'est aussi transparent et affligeant que du Séguéla. Le paradoxe du néant, son mystère, c'est le vertige