Quinze ans après

 Le sang nouveau est arrivé — Patrick Declerck — Folio 10/2007


Ayant écouté Declerck pérorer sur Nietzsche fin septembre sur France cul, j'ai fait l'emplette de quatre livres du sus-dit. J'ai commencé par le plus fin. Pas déçu. Ça remue. Et rien ne s'améliore quinze ans après. Au contraire, la machine à broyer le hors norme tourne de plus en plus vite. Avec la même langue de bois : c'est leur choix ! Le SDF choisit l'hypothermie, le migrant la noyade et le chômeur le suicide. Mais c'est la rançon de la société du progrès. Le libéral reste droit dans ses bottes.


Extrait :

Et derrière nos bienveillantes démocraties, se cache, mutique, mais vigilante, une totalitaire obligation : Citoyen sera productif ou, lentement, et passivement, et sans bruit, mis à mort. Que l’on ne s’y trompe pas. La souffrance des pauvres et des fous est organisée, mise en scène, et nécessaire. L’ordre social est à ce prix. (page 106) 

Quel contrat social ? Où est-il ce parchemin de malheur ? Que je le voie. Que je m'en torche. Contrat ? Bite ! Et qui donc en a rédigé les termes ? Hein ? Quand ? Comment ? Et quel est, au juste, l'inénarrable truffe qui l'a signé ? (page 110)

Commentaires

Posts les plus consultés de ce blog

Deux siècles de rhétorique réactionnaire - Alfred Otto Hirschman

Derrick au poing – Plus de sang que de pétrole et pas de pactole.

La table du roi Salomon - Luis Mantero Manglano