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Affichage des articles associés au libellé roman noir

Pain, éducation, liberté de Petros Markaris

ISBN : 978-8-75-785174-6 Un titre comme un slogan pour une politique recentrée sur l'essentiel. Sans aucun doute le plus déjanté, le plus farfelu et donc le meilleur des Markaris. On frise le fantastique. Un fils fait tuer son père et deux de ses amis; anciens héros de l'occupation de Polytechnique en 1974, ils ont transformé leur résistance en mafia qui vit sur la rente. Féroce. Comme nos anciens trotskistes de 1968, reconvertis dans le business et la politique. Très bien vu. Dernier truc, il fait abandonner l'euro pour revenir à la drachme de manière tellement réaliste, que je me suis gratté la tête, avais-je loupé un épisode ou étais-je tombé dans un monde parallèle ? Citations : En page 14 : Quoi qu'il en soit, nous nous sommes mis d'accord sur la vieille sentence de mon père : « Qui vit d'espoir meurt dans sa merde. ». Très célèbre en Italie : Chi vive sperendo, more cagando

Vie et mort de Gérard Fulmard par Echenoz le Grandiose

Fini Fulmard, avec moins d'enthousiasme à la fin qu'au départ. Je crains qu'il est même lassé son créateur, il le navre avec son arme et l'abandonne sous la neige et sur le pont Mirabeau. Il n'empêche qu'Echenoz qui ose tout, m'enchante les oreilles et me ravit. Le fait de l'avoir découvert tard me navre mais pour autant je me réjouis d'avoir trouver un nouveau filon. J'ai chroniqué sur Babelio en pastichant Whisky-Cointreau, on s'amuse comme on peut. La copie du procès-verbal : Faut-il que j'apprécie la prose d'Echenoz pour enfreindre un de mes interdits majeurs : achat de livres à l'hypermarché. Mais Covid oblige et Fulmard tardait. Gérard me taraudait. Sa médiocrité nous rehausse. Ses turpitudes redorent notre vertu. Et les allitérations sifflantes, chuintantes et tonitruantes de ce poème à l'humour féroce et tendre nous consolent de n'avoir pas vu Gérard s'envoyant la veuve au vol.  Sous le pont M

La proposition de Nino Filastò, écrivain, avocat, humaniste...

C'est en lisant « le pays de l'horizon lointain » d'Alain Gnaedig, où il fait allusion à « la modeste proposition » de Jonathan Swift que je me suis gratté la tête pour retrouver quand j'avais croisé pour la première fois fois ce texte hallucinant. C'était un italien, un giallo italien. Avec cet seule certitude, j'ai fouillé le coin littérature italienne et par miracle Nino Filastò est tout de suite apparu. Facile, le bouquin s'appelait « La proposition ». L'enquête était close, mes souvenirs étaient bons. Évidemment j'ai feuilleté. Près d'un quart de siècle me séparait de ma première lecture. Et c'était un bon souvenir. Un livre mixte, à voile et à vapeur. Mi noir, mi science-fiction. Ambiance « Les androïdes rêvent-ils de moutons électriques ? » à l'italienne. C'est un livre excellent, cruel et drôle, encore plus d'actualité aujourd'hui qu'hier. Dernière information, pour ne pas mourir idiot - avec le Covid