Vie et mort de Gérard Fulmard par Echenoz le Grandiose

Fini Fulmard, avec moins d'enthousiasme à la fin qu'au départ. Je crains qu'il est même lassé son créateur, il le navre avec son arme et l'abandonne sous la neige et sur le pont Mirabeau. Il n'empêche qu'Echenoz qui ose tout, m'enchante les oreilles et me ravit. Le fait de l'avoir découvert tard me navre mais pour autant je me réjouis d'avoir trouver un nouveau filon. J'ai chroniqué sur Babelio en pastichant Whisky-Cointreau, on s'amuse comme on peut.

La copie du procès-verbal :

Faut-il que j'apprécie la prose d'Echenoz pour enfreindre un de mes interdits majeurs : achat de livres à l'hypermarché. Mais Covid oblige et Fulmard tardait. Gérard me taraudait. Sa médiocrité nous rehausse. Ses turpitudes redorent notre vertu. Et les allitérations sifflantes, chuintantes et tonitruantes de ce poème à l'humour féroce et tendre nous consolent de n'avoir pas vu Gérard s'envoyant la veuve au vol. 

Sous le pont Mirabeau coule la seine,
Et Fulmard sur le départ, s'égare
Lui qu'un Uber hagard malmène
Mérite qu'on s'en souvienne
Adieu Gérard
Vienne la nuit, sonne l'heure
Notre héros se meurt.

Jean vite un autre ! 

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