Articles

Affichage des articles associés au libellé Covid-19

L'Ogre, le loup, la petite fille et le gâteau

Le thermomètre a chuté, la neige aussi. Félicie on ne sait pas, le confinement isole. C'est le temps idéal pour chroniquer sur ce malheureux ogre avec lequel je ressens une profonde empathie en cette période de pénurie. Avec infiniment de sagesse, il résout élégamment le délicat problème du confinement. Et comment le remercie l'infâme Philippe Corentin ? Juste pour faire rire les enfants, il le prive d'un bon repas. Cette attitude m'agace, filez deux mornifles aux morpions qui vous cernent et brûlez le livre. Ça vous réchauffera.

Le croyant négationiste

L'immense majorité des bipèdes qui habitent ou encombrent ce monde est en même temps infiniment crédule pour toutes les fables des sectes, à  toutes les promesses des politiques, et au déni féroce pour les évidences factuelles. Le dérèglement climatique, bof ; la croissance infinie dans un monde fini, pfu !, malthusianisme ; Covid-19, ho, une simple grippe. Même avec avec le spectacle terrifiant de l'épidémie en Chine et en Italie, nous étions à l'abri, notre excellence serai notre défense. On a vu, on n' a pas été déçu. Toujours la même ligne Maginot. Pas de masque, pas de kit de dépistage, peu de lits en réanimation et un personnel médical usé, abusé et désabusé. Bonne chance !

La preuve du complot

Je tiens de source sûre et aisément vérifiable un fait capital. Germaine, 90 ans, bon pied, bon œil - le droit, qui a chanté pour notre Maréchal bien aimé, assaillie par le fourbe virus asiatique, l'a mis K.O. avec le sirop Qyphon. Ce médicament acheté à Rouen avait 55 ans. Son principe actif avait sans doute pâli, mais même évanescent, il a permis à Germaine de se rétablir. Ce merveilleux sirop et sa formule secrète ont disparu depuis des années. Qui donc à oser supprimer le philtre ? À qui profite le crime ? Le papier a été déchiré après ses mots poignants. Nous ne saurons jamais qui, mais nous savons que.

Le confinement, le virus et la santé

En cette période de réclusion, le ravitaillement est difficile et le stockage des denrées périssables demeure un exercice délicat. Je vous propose une solution économique, diététique, esthétique, thérapeutique et pratique : le chou rouge. Pourquoi le chou ? Pourquoi le rouge ? Parce que le chou dure. Parce que le chou dope votre microbiote. Lequel musclera votre système immunitaire. Et aujourd'hui, qui ne rêve pas de leucocytes aux pectoraux d'acier ? Parce que le chou change du riz. Parce que le chou ne vous transforme pas en bibendum. Parce que le rouge est meilleur et plus fort. D'ailleurs le rouge n'est-il pas révolutionnaire ? Parce que la soupe que vous ferez avec son trognon flétri aura une couleur surprenante, peu appétissante mais nourrissante. Pour finir cette chronique instructive, je vous promet la recette, nette et rapide, de cette soupe sapide. Vous trouverez les détails techniques de l'excellence thérapeutique du chou chez Fusil sec, le cardiologue

La sainte trinité, le marché, la main invisible et l'index tendu

J'entends ci et là des voix liberticides qui s'indignent de la pénurie de masque et veulent fouler au pieds les principes sacrés de l'économie. Certes le manque de protection pourra entraîner une surmortalité dans nos EHPAD et faire baisser le coefficient de remplissage, paramètre décisif de la bonne santé financière de nos établissements. Mais prenons de la hauteur de vue, la menace essentielle et la plus hideuse, c'est bien le déficit de notre système de retraite. Et là, c'est évident la pénurie est largement positive puisque la maladie est sélective. Convaincu ?

Pensée magique

Confinement et contagion. Je réalise que j'ai choisi blog mol parce qu'il abrite Éric Chevillard. Comme si la promiscuité pouvait me refiler son virus de l'écriture. Dois-je mettre une capote à mon stylo ? Il n'empêche avoir l'auteur de Démolir Nisard comme voisin de blog, la classe...

Rendez-nous les triscottes !

Samedi, temps bouché bien gris. Taureaux mugissants et bruyants, c'est le printemps. Coups de feu matinaux, c'est la 12 mm de O. Cinquième jour de confinement de la république étatique d'en même temps. Neuvième jour de confinement personnel. Retrouvé par hasard, le livre dédicacé de Ryoko Sekiguchi, Le Club des gourmets et autres cuisines japonaises de chez P.O.L.. En cherchant un cahier pour écrire. Parce que j'ai entendu Nothomb, pleine de champagne et de mots heureux, dire qu'elle écrivait dans des cahiers avec un bic crystal bleu. Celui qui bave et qui écrit gros. Pendant trente ans je n'ai jamais utilisé autre chose qu'un bic orange noir, écriture fine mais bavant aussi un peu. Il semble avoir disparu des étals. Comme d'autres produits avant lui. C'est ainsi qu'ils effacent progressivement et en loucedé, mon monde. Par petites touches. Discrètement. Fourbement. Et on se réveille un jour en face d'un cauchemar, une réalité distordue, not

Pénurie

Ils ferment les bibliothèques en période de pénurie de papier toilettes, c'est bête !