Scalpel tranchant

 Cosmétique du chaos – ESPEDITE – Actes Sud 02/2020

 


 

Un court roman et un long cauchemar. Entrelacs d'une réalité actuelle et de l'envahissement du virtuel technologique du lendemain. Réseaux, reconnaissance faciale, remodelage des chairs et injonctions intrusives à s'adapter à ces mutations insanes. Alcool et psychotropes imbibent le tableau.
C'est le cri de Munch en prose.

On attendra en vain une réaction humaine à cette révolution numérisée. Lasciate ogni sperenza voi ch'intrate...

Extrait :

— Vous me voyez, mais vous ne me voyez pas. je ne suis plus votre semblable car je n'ai plus de visage. Le visage est une invitation au dialogue. Il est déjà une amorce de discours. Sans visage, je ne peux plus parler, je suis condamné à la mort, mort sociale s'entend, mais mort quand même. Les bourreaux se masquent pour donner la mort car ils sont morts eux-mêmes. Je deviens comme eux par le simple fait de soustraire mon visage à votre regard.
Je deviens menaçant. Je vous fais peur, n'est-ce pas ? (page 81-82) 


Une critique glaçante sur Babelio (l'ignare s'indigne): Typiquement le genre de textes que je déteste. Sous couvert de satire sociale à la limite de la dystopie l'autrice nous pond une accumulation de mots savants qui rendent les phrases presque inintelligibles. Il y a une espèce de "m'as tu vu" dans ces exercices qui m'exaspère. Mais j'imagine que ça plaît à d'autre.

 

Extrait d'un interview :

 - L’auteur que vous n’auriez pas aimé être ?

Jean d’Ormesson 

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