Philosophe défensif

  Bien qu'adversaire résolu du néo-libéralisme, contempteur du ni droite ni gauche et en même temps adorateur du livre, je suis résolument contre l'ouverture des librairies. Bien que le gouvernement ait accumulé les erreurs et les mensonges dans sa lutte contre la pandémie, il faut savoir fixer une limite, une frontière, forcément arbitraire  à la circulation du citoyen. Malgré ma sympathie séculaire pour le peuple écossais, il faut savoir dire non au kilt pour préserver l'essence du sens de l'article 330. Le virus est sans pattes, limiter sa diffusion c'est donc limiter l'agitation du bipède.

De surcroit et nonobstant, comme l'exprime clairement E.C., « N’oublions jamais que presque tout le monde vit sans littérature et s’en passe aussi aisément que d’une cornemuse ou d’un hibou dans le grenier. » N'en déplaise à Aurore Bergé, une abstinence de quelques semaines des chefs-d'œuvre de Marc Levy, Guillaume Musso ou Éric-Emmanuel Schmitt ne peut qu'être favorable à la santé physique et mentale des français. Internet, bien que décrié est une source illimitée à nos meilleurs auteurs du XIXe. Stendhal, Balzac, Flaubert, Zola et en même temps Victor et Théophile, voilà de quoi tenir quelques mois, — voir quelques années —, sans craindre la pénurie.


Haut les cœurs les campeurs

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