Les cons ça ose tout ! Babel noire début d'une collection, le numéro 3

Un bouquin moins plaisant à lire que le bottin. Si la parole d'Audiard sur la caractéristique principale des cons vous échappe, le festival de came vous rafraîchit la mémoire : les cons, ça ose tout ! C'est même à ça qu'on les reconnaît. Abyssal. Hors concours. Les mots me manquent et concomitamment l'oxygène. Passe encore qu'on l'écrive, mais qu'on l'édite, c'est consternant. Et une maison qui a pignon sur rue. Honteux. L'édition étant un service au public, on convoque la concussion, à minima la corruption. Même aux confins de la dépression, lisez plutôt le mode d'emploi de la machine à coudre que ce ténébreux pulp décérébrant. Les étoiles négatives s'imposent pour ce torchon laborieux et méticuleux. Babelio limite.

Une sélection d'images délicates de ce morceau d'anthologie du à la plume encalminé du mousse Philippe Colin-Olivier :

Elle avait une belle bouche, Clarisse. Il faisait humide. Une nuit spongieuse s'approchait. (page 43)

Scrio avait fréquenté l'école communale de Sartène avec Peppe. Il savait que le silence était sa langue maternelle. (p 20)

Louper une tête reste au tueur ce que rater un portrait est au peintre. (page 83)

Il bavarda avec le chauffeur, ancien musicien. Il avait les lèvres gondolées d'un joueur de trompette bouchée. (p 209)

Fermez le ban.

Les affaires immobilières grotesques qui ont entraîné la chute de la ministre Nyssen ne sont pas surprenantes. Ça ose tout !


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