La littérature est bonne fille, elle suce sans mordre.

Reçu ce matin un livre de mon voisin de Blog. Le plus drôle et féroce qui soit. Chevillard ne mord pas, ne griffe pas. Il lacère, il éviscère. Pauvre Prosper !

Rubrique pour Babelio ou les adorateurs de Prosper prolifèrent :

Un seul défaut, trop tôt lu. Même en s'absorbant dans les gondolantes illustrations de Jean-François Martin. Même la vue brouillée par les larmes d'un rire convulsif et irrépressible. Même sidéré par la brutale beauté des pépites invraisemblables dégottées chez Prosper (L'indicible s'en allait dans les eaux écumeuses).

Les rhododendrons de leur passion se fanent trop vite.

Mais rien ne m'empêchera de relire quelques pages en cas d'amorce de dépression.

Citations de Chevillard :

Car ils écrivent eux aussi, bien entendu, ces acrimonieux, ils écrivent tout près de leur corps sur un Kleenex vraisemblablement, de petits livres moins intelligibles que la notice en serbo-croate d'un casse-tête chinois.(page 8)



La lecture est une opération bénigne. La littérature est bonne fille, elle suce sans mordre.(page 17)

Qui pouvait faire mieux que Flaubert sinon Prosper Bouillon ? (page 53)



Citations de Prosper Brouillon :

Ils s'engagèrent confiants dans l'étroit couloir du bonheur, en croyant aux rhododendrons de leur passion. (Alexandre Jardin - Autobiographie d'un amour)

Rien de tel qu'un mauvais café soluble pour donner du goût au reste de l'existence. (Erik Orsenna - L'origine de nos amours) 







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